African Diaspora African Trading Post in Guangzhou: Emergent or Recurrent Commercial Form?
Résumé
In the early 2000s, nationals of Sub-Saharan Africa who had settled in the market places of Hong Kong, Bangkok, Jakarta, and Kuala Lumpur, moved to Guangzhou and opened offfijices in the upper floors of buildings in Baiyun and Yuexiu Districts. These were located in the northwest of the city, near the central railway station and one of the two fairs of Canton. Gradually these traders were able to create the necessary conditions of hospitality by opening community restaurants on upper floors, increasing the number of showrooms and offfijices as well as the services of freight and customs clearance in order to live up to an African itinerant customer's expectations. From interviews carried out between 2006 and 2009 in the People's Republic of China and in Hong Kong, Bangkok, Dubai, and West Africa, the article will fijirst highlight the economic logics which have contributed to the constitution of African trading posts in China and describe their extension from the Middle East and from Asia. The second part will determine the respective roles of migrants and traveling Sub-Saharan entrepreneurs, before exploring their interactions with Chi-nese society in the setting up of these commercial networks. It will also look at the impact of toughening immigration policies. It is the principle of the African trading posts of anchoring of some traders in strategic places negotiated with the host society that allows the movement but also the temporary settlement of many visitors. The fijirst established traders purchase products manufactured in the hinterland to fulfijill the demand of the itinerant merchants who in turn supply customers located in other continents.
Au début des années 2000, des ressortissants d’Afrique Sub-saharienne qui s’étaient installés dans
les places marchandes de Hong Kong, Bangkok, Jakarta, et Kuala Lumpur, se sont déplacés vers
Guangzhou. Ils ont ouverts des bureaux aux étages supérieurs de tours situées dans les quartiers
de Baiyun et de Yuexiu, au nord-ouest de la ville, près de la gare ferroviaire principale et d’une des
deux foires du Canton. Progressivement, ces commerçants ont réussi à créer les conditions
d’hospitalité en ouvrant des restaurants communautaires et en augmentant le nombre de showrooms
et de bureaux, tout comme les services de fret et de dédouanement, en vue de satisfaire les attentes des clients itinérants africains. À partir d’entretiens réalisés entre 2006 et 2009 en République
Populaire de Chine, ainsi qu’à Hong Kong, Bangkok, Dubaï, et en Afrique de l’Ouest, l’article
va d’abord mettre en lumière les logiques économiques qui ont contribué à la constitution de
comptoirs commerciaux africains en Chine, et décrire leur extension à partir du Moyen-Orient et
de l’Asie. La seconde partie examinera les rôles respectifs des migrants et des entrepreneurs subsahariens
itinérants, avant d’explorer leurs interactions avec la société chinoise, dans l’installation
de ces réseaux commerciaux. Nous observerons également les effets du durcissement des politiques
d’immigration. C’est l’ancrage des commerçants africains en des points stratégiques négociés
avec la société d’accueil, qui permet le mouvement, mais aussi l’installation temporaire de
nombreux visiteurs. Les premiers commerçants installés se procurent des produits manufacturés
dans l’arrière-pays, afin de satisfaire la demande des marchants itinérants qui, à leur tour, approvisionnent
une clientèle située sur d’autres continents.
